Comparer
un artiste à ses maîtres peut toujours paraître frustrant et réducteur,
pourtant force est de constater que les personnages de PATRICE LAGARD
ont tout de même l’ovale du visage, l’amande des yeux, la flexibilité
du port de tête des portraits de MODIGLIANI.
Les
couleurs pures posées en aplat évoquent MATISSE et le fauvisme, la fraîcheur
et la fausse facilité, JABER..
Mais
ne nous y trompons pas, PATRICE LAGARD a une vraie signature bien personnelle
et toutes les influences que l’on pense retrouver dans ses œuvres ne
sont que limon fertile, matière à talent.
Tableaux,
sculptures planes, totems… tickets de métro ! … sa production s’approprie
l’Espace Scipion dans une profusion de formes et de volumes, une jubilation
colorée et extravagante.
Car
derrière des moustaches à la « Brigade du tigre » l’homme cache une
sensibilité pudique, le bonheur de se sentir vivant et le besoin d’un
contact quotidien avec la peinture.
Un
cocktail qui, dans l’abondance de sa production, apporte tout à la fois
gaité, tendresse et humanité.
L’Espace
Scipion explose de toute cette vitalité et termine son été dans une
impression de liesse, d’ivresse fantaisiste et vibre d’une présence
amicale, engageante, authentique.
Claudine
DUFOUR-MEURISSE
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